mardi 27 octobre 2015

Bilan de notre première période

Après 7 semaines d'IEF, il est temps de faire un premier bilan de notre fonctionnement.
Lorsque nous avons démarré, Pauline travaillait beaucoup avec des livres et des cahiers d'exercices. Elle m'avait demandé d'en avoir et nous les avions choisi ensemble.

En calcul, qu'elle adore, nous avons pléthore. J'avais depuis longtemps les livrets de Singapour CM1 dont j'avais extrait une partie des problèmes pour en faire du matériel pour la classe 6-12. Pauline rêvait de pouvoir écrire dedans! Mais elle voulait avoir aussi le livre qui est en couleur. Je l'ai donc acheté.




Et puis, elle lorgnait particulièrement sur un fichier de CM1 d'un niveau beaucoup moins poussé que Singapour, mais pas mal fait: "Maths tout terrain". Comme son prix était très raisonnable, nous l'avons pris et Pauline a commencé à travailler dedans dès le mois de juillet. Résultat, avant même la rentrée, nous avions terminé tout ce qui correspondait à la 1ère période.


Un fichier plutôt agréable, mais d'un niveau très tranquille pour Pauline
En Langage, elle tenait absolument à avoir un livre. Nous avons choisi ensemble les Nouveaux outils pour le français. Le programme est assez léger mais les exercices sont plutôt pas mal faits.



Nous avons aussi les petits devoirs d'orthographe CM1 de la librairie des écoles.



Enfin, pour l'anglais, j'ai déjà longuement détaillé nos outils dans ce billet.

Evidemment, la progression reste Montessori ces manuels et cahiers d'exercices ne viennent qu'en complément.

Bref, quand nous avons commencé, Pauline était très en demande de travailler sur ces supports et que je lui donne un programme. A mon avis, 2 raisons à cela. La première, c'est qu'en fin d'année, à l'école, j'ai préparé les enfants au système classique en introduisant de plus en plus d'exercices traditionnels et en leur fournissant un plan de travail qui leur laissait moins de liberté pour leurs travaux personnels. La deuxième, c'est que Pauline est très proche de 2 copines qui rentraient dans le système classique et elle avait envie d'être un peu comme elles.

Résultat, lorsque nous avons démarré, Pauline était dans une sorte de boulimie d'exercices scolaires. A peine si j'arrivais à lui proposer des manipulations de matériel!
Petit à petit, l'enthousiasme est retombé. Notamment parce que Pauline a une histoire compliquée avec l'écriture manuscrite. Petite en 3-6, elle avait une écrite grosse, lente mais jolie. Puis, elle a voulu écrire comme les grands, petit et vite, et là, son écriture s'est fortement dégradée.

dimanche 25 octobre 2015

Géographie: cartographier son village

Récemment, avec Pauline, nous avons revu les bases des continents et océans en y ajoutant une composante supplémentaire: la question de la projection du globe sur le plan.
Le fil de ce travail était donné par un des livrets dont je me sers comme support de base. Il s'agit de l'un des dossiers Hachette intitulé "Le Monde"




J'ai ajouté des documents trouvés sur le net et Pauline avait beaucoup aimé observer comment la représentation du monde était déformée de manière différente selon la projection choisie.

Comme je sais que Pauline se fabrique parfois des plans divers et variés, j'avais donc l'idée de continuer en lui proposant de cartographier une partie de notre village.
Un après-midi de septembre, le temps magnifique nous incitait à sortir. Je proposais donc à Pauline l'idée de la cartographie. Nous partirions avec nos vélos pour aller plus vite. Pauline était emballée.

J'avais préparé une grande feuille A3, une boussole, un sous-main, un crayon et une gomme. Et comme notre village est bordé par une rivière, j'ai tracé le cours du fleuve au feutre. Ce fleuve est un repère important: nous nous y promenons souvent. Nous avons donc commencé notre travail en nous rendant sur la berge. Là, je sors la boussole et Pauline s'oriente.



samedi 24 octobre 2015

Les multiples II: multiples et diviseurs

Comme promis, après ce premier billet, nous continuons à cheminer dans la connaissance des multiples.

Ce matin-là, nous travaillions avec le livre de mathématiques de Singapour et Pauline devait dire de quels nombres un nombre était le multiple. C'était le moment de sortir le matériel qui nous sert à présenter la divisibilité d'un nombre.

Il s'agit d'une grande plaque perforée * comme pour le matériel de mémorisation de la multiplication et de la division. Mais elle est plus grande et sans inscription. On l'utilise avec des billes aux couleurs hiérarchiques (vert, bleu, rouge). Ce matériel a plusieurs utilisations, notamment celle de trouver la racine carrée d'un nombre.

Dans notre cas, il s'agissait de commencer par trouver de quels nombres 10 était le multiple. Posée telle quelle, la question n'était pas claire pour Pauline. Qu'à cela ne tienne, le matériel va rendre tout cela très clair. Normalement, la progression prévoit que nous présentions la divisibilité et la recherche des diviseurs d'un nombre comme une activité à part, menée en parallèle du travail sur les multiples jusqu'à ce que la jonction se fasse naturellement.
Ici, c'est l'exercice qui nous était proposé qui va nous dicter l'ordre. Je vais partir de la notion de multiple et proposer exactement la même manipulation que si nous recherchions les diviseurs mais en parlant de multiples. J'introduirai la notion de diviseur en cours de route si je vois que Pauline n'a pas de difficulté.

Je demande à Pauline de prendre 10 billes vertes et de les mettre en colonne sur la plaque perforée.
Je rappelle à Pauline ce qu'est un multiple: un nombre qui contient exactement un autre nombre un certain nombre de fois.


Je fais constater à Pauline que nous avons 10 paquets de 1 bille. Donc 10 contient exactement 10 fois 1 bille, 10 est un multiple de 1. Je lui demande maintenant de voir si elle peut faire des paquets de 2 pour vérifier si 10 est un multiple de 2.

samedi 17 octobre 2015

Poulies

Un après-midi de septembre, Pauline voulait que nous fabriquions des machines. J'ai sauté sur son idée pour sortir un livre que j'aime beaucoup: Comment ça marche? aux éditions Gallimard


J'avais acheté ce livre il y a 3 ans et je l'avais un peu utilisé à l'école. Car ce n'est pas qu'un livre. Il propose un matériel en carton pour construire les modèles de 12 machines mécaniques. Le livre proprement dit explique les principes de chaque machines, situe son invention sur une frise chronologique et donne des exemples d'objets utilisant le principe mécanique ou machine.

Pour répondre à la demande de Pauline, je projette de lui parler des poulies mais je ne lui annonce pas tout de suite. Pour procéder à la manière montessorienne, je commence par une question capable de titiller son intérêt et son imagination: A ton avis, comment les hommes se sont débrouillés pour monter des charges lourdes? Comment ont-ils réussi à soulever des charges très lourdes sans s'épuiser?

samedi 10 octobre 2015

Amanites-land: une sortie champignons près de chez nous

En septembre, quand la pluie nous avait gratifié de quelques bonnes visites, nous avions fait une première sortie dans les bois de notre commune, en compagnie d'une autre famille non-sco.
Nous avions eu alors la surprise de trouver, entre autres, pas mal de bolets. Non pas la belle espèce du cèpe de Bordeaux, mais des bolets rudes (leccinum) et des bolets chrystentéron (qui bleuissent fortement à la cassure) et quelques bolets de bouviers. Brefs, rien de très gustatif, mais la taille des spécimens avait emballé les enfants.

Un énorme spécimen, mais hélas un peu vieux
Des bolets orangés (leccinum aurantiacum) en train de sortir

En ce début du mois d'octobre, au moment de commencer notre séance de travail de l'après-midi, le temps était si beau, que nous avions envie d'en profiter. Comme il avait plu quelques jours auparavant, nous avons décidé de repartir dans notre bois, seules, cette fois-ci.
Je m'attendais à voir des amanites, notamment des tue-mouches, car nous en avions vu de grandes quantités au bord de l'étang que ces bois entourent, lors d'une ballade l'an dernier. Mais je ne m'attendais pas à en voir autant et surtout, autant de variétés d'amanites en même temps. Un vraie catalogue de l'espèce! Jugez-donc:

A peine engagées sur le chemin de l'étang, voici que nous tombons sous nos premières amanites, cachées dans un berceau d'arbustes et de de bouleaux: des amanites panthères dont certaines ont perdu leurs "pierreries" à cause de la pluie:


vendredi 9 octobre 2015

La notion de multiples I

Quand les enfants se débrouillent bien avec la petite multiplication (il sont capables de faire sans matériel la multiplication d'un grand nombre par un multiplicateur inférieur ou égal à 9) et alors qu'ils ont démarré le processus de la grande multiplication avec le matériel du damier, nous présentons aux enfants la notion de multiples.
Parallèlement à l'acquisition de la technique opératoire de la multiplication, ce travail de longue haleine qui se construit étape par étape est un formidable moyen d'ancrer solidement des notions fondamentales pour la poursuite du calcul, notamment au collège.

Comme toujours, en Montessori, nous démarrons à touts petits pas. Et le 1er matériel est celui des chaînes. Les enfants Montessoriens ont commencé à compter en sautant sur les chaînes vers 5 ans et ont souvent passé plusieurs années à apprécier de compter les grandes chaînes (voir ce billet). Nous sommes donc dans de l'archi connu.

Prenons donc les grandes chaînes de 3 et de 4 et demandons aux enfants de placer les flèches comme il savent le faire. Une fois les chaînes étiquetées, nous leur disons: "Tu vois, 3, 6, 9, 12, 15, 18, 21, 24, 27, ce sont tous des nombres qui contiennent un certain nombre de fois 3. Par exemple, dans trois, il y a 1 barrette de 3, donc une fois 3, dans 6 , il y a 2 barrettes de 3 donc deux fois 3... Ces nombres qui contiennent exactement un certain nombre de fois 3, on les appelle les multiples de 3."
Puis, avec l'enfant, nous arrivons à la conclusion que les flèches de la chaîne de 4 sont les multiples de 4.


L'enfant va noter dans son cahier: "multiples de 3: 3, 6, 9, 12"... etc.
Il va s'ensuivre une période où l'enfant va reprendre les petites chaînes pour noter les multiples.

vendredi 2 octobre 2015

Apprentissage de l'anglais II: mes choix pour l'IEF

Comme promis, voici la suite de mes réflexions sur l'apprentissage de l'anglais.
Cette année, je voulais pouvoir avoir une progression raisonnée sans avoir à trop me casser la tête. Pendant l'été, j'ai eu la chance de pouvoir passer du temps dans une grande librairie lyonnaise qui a un gros rayon de langues étrangères. Et j'y ai trouvé la perle que je cherchais.
Voici donc le manuel que nous employons:



Comme le "Grammaire friends" dont je vous parlais dans le précédent article, c'est un ouvrage anglais (éditions Oxford) prévu pour préparer les enfants au YLE test de Cambridge. Donc, du solide.

La structure régulière de chaque unité du manuel m'a beaucoup plu.



D'abord, une grande image avec une conversation courte qui permet de s'approprier des schémas de base de la langue orale. La grande image est très travaillée, il se passe plein de choses que l'enfant repère et peut servir de base au re-brassage, c'est-à-dire à faire parler l'enfant en lui faisant ré-utiliser les acquis des leçons antérieures.
Sur le bas de la page, nous suivons un couple de vers de terre qui dialoguent en reprenant des structures issues des leçons précédentes (re-brassage)