mardi 27 décembre 2011

Enfin du nouveau!

Voilà bientôt 3 mois que je n'avais pas alimenté ce jeune blog! Il faut dire que le démarrage de l'école demande pas mal de temps. De plus, nous avons mis en place un blog privé à destination des parents, ce qui mange pas mal de temps. Je me désespérais d'arriver à écrire sur ce blog, et puis, comme je fais quelques articles très détaillés sur tel ou tel point de pédagogie pour les parents, je me suis dit que je pourrais tout simplement copier-coller ces articles pour ce blog. Le temps de reprendre certaines photos pour les flouter et le tour est joué. Voici déjà quelques articles qui arrivent.
Comme les articles sont très longs, seul le début s'affiche sur la page d'accueil du blog. Cliquez sur "plus d'infos" pour les lire en intégralité.
Bonne lecture!

dimanche 18 décembre 2011

La Division: simple comme un jeu d'enfant!


Division. Ce mot vous rappelle peut-être des souvenirs douloureux, à l’école. Même quand on aimait plutôt le calcul, l’apprentissage de la division était souvent un moment difficile. Il faut dire que sans matériel concret, la division, c’est compliqué. Si compliqué que, pendant quelques années, elle a même été retirée des programmes de l’école primaire et réservée à l’entrée en 6ème!
Pourtant, avec le matériel des perles dorées, cette opération ne présente pas plus de difficulté qu’une autre. Démonstration avec D., M-A, M. et Clémence:
Dans grand plateau, je donne à M-A les symboles qui composent le nombre 7748. Elle part à la Banque chercher les perles qui correspondent à ce nombre. J’explique alors qu’elle va diviser cette quantité entre D., M. et Clémence, c’est-à-dire distribuer de telle sorte que chacune ait exactement la même quantité.

samedi 17 décembre 2011

Multiplier par 10, par 100, par 1 000


Avant d’avancer dans la technique de la multiplication, l’enfant doit se rendre compte des effets particuliers de la multiplication par 10, 100, 1 000. Pas question de lui apprendre une recette: il faut qu’il expérimente et puisse trouver la règle par lui-même.
Pour cela, nous allons lui demander de prendre les perles de la Banque pour effectuer une multiplication par 10. 10 X 132, par exemple. L’enfant a appris avec nous que 132 est le multiplicande, c’est à dire la quantité que l’on doit prendre le nombre de fois indiqué par le multiplicateur (ici, c’est 10).
Donc, l’enfant fabrique la quantité 132 avec les perles et il la fabrique 10 fois. (voir photo ci-dessus). La multiplication étant faite, il faut compter le résultat et donc effectuer les changes nécessaires. Ainsi, les unités vont être comptées et chaque fois que l’enfant arrive à 10 unités, il les porte à la Banque pour les changer en une dizaine. A la fin, il ne reste plus d’unités.


vendredi 16 décembre 2011

Le Ruban Noir


Nous avons profité, un lundi après-midi de novembre, du beau temps sec pour sortir au jardin faire cette belle leçon. Maria Montessori l’appelait aussi « la leçon d’humilité ». Il s’agit pour l’enfant de remettre l’apparition de l’Homme sur la Terre à sa place dans la chronologie.
Depuis la 1ère Grande Leçon, les enfants ont vu 3 rouleaux qui sont des frises chrononlogiques, mais aucun d’eux n’est à la même échelle et d’autre part, le rouleau de la Vie commence 560 millions d’années avant le présent et pas à la formation de la Terre.
Le ruban permet à l’enfant de fixer l’échelle des grandeurs. Même s’il commence à avoir une idée du million avec le matériel des hiérarchies, il n’a pas encore extrapolé le milliard par rapport au million (nous non plus, d’ailleurs!)




samedi 10 décembre 2011

Zoologie: Du rouleau de la Vie à la Classification animale




C’est le second Grand Récit qui permet aux enfants de 6-12 ans de rentrer plus avant dans l’étude de la zoologie.
Mais les prémices de la zoologie ont été jetées dès le 3-6 ans avec ce que l’on appelle, dans notre jargon Montessorien, « les premières connaissances des animaux ». Cela comprend le soin aux animaux, l’observation des animaux de l’environnement, le vocabulaire du corps des animaux (1ère nomenclature de zoologie), les histoires d’animaux.
Ces histoires permettent ensuite à l’enfant d’effectuer des classements selon le mode de reproduction, de locomotion, d’alimentation… Ces classements ne sont pas tous pertinents pour établir une classification, mais ils donnent à l’enfant l’habitude de classer selon un critère.
Lorsque nous abordons le deuxième Grand Récit, il est bon que l’enfant ait déjà une connaissance un peu précise d’un bon nombre d’animaux. Cela va lui permettre de « faire des ponts » entre les animaux actuels et ceux de la Préhistoire.
J’ai donc prévu, avant ce Grand récit, une activité préparatoire autour de la zoologie. Nous avons utilisé les images des animaux que les enfants retrouveront dans le tableau de classification animale. Nous avons nommé ces animaux puis parlé de leur principales caractéristiques: squelette, membres, reproduction…

mercredi 30 novembre 2011

LA FOLIE DES CHAÎNES






Les chaînes sont un matériel que les enfants ont tout de suite remarqué dans la classe. Il faut dire que ce matériel coloré, bien mis en valeur par son meuble spécifique, est très attrayant pour eux!
Les chaînes représentent le carré et le cube de chaque nombre de 1 à 10. Le meuble contient également les carrés et les cubes de chaque nombre. Ce matériel d’une richesse incomparable permet de pratiquer des exercices variés: numération, aide à la mémorisation des tables de multiplication, notion de carré et de cube, de multiple, de diviseur…
La semaine de la rentrée, les petites chaînes (celles du carré) ont été utilisées par de nombreux enfants. Elles leur donnaient l’occasion d’une activité facile avant d’avoir accès à des présentations plus complexes. Mais les grandes chaînes étaient généralement peu touchées, l’ampleur de la tache effrayant un peu les enfants.

lundi 3 octobre 2011

Les Grands Récits: la formation de l'Univers
















Les Grands Récits sont un moment important et spécifique de la pédagogie Montessori en 6-9 ans. Maria Montessori explique qu'après 6 ans, l'enfant veut découvrir et comprendre le monde. Il est important de saisir cette aspiration et d'en profiter pour semer des "graines de savoir" dans l'esprit de l'enfant.
Maria Montessori insiste sur le fait qu'à ce moment-là du développement de l'enfant, il est important de donner une vision générale des choses avant d'entrer dans les détails. Le 2ème point très important, c'est que l'éducation, à partir de ce moment, doit s'appuyer sur l'imagination de l'enfant.
Pendant toute la période 3-6 ans, nous n'avons cessé de donner des repères réels à l'enfant. Nous lui avons donné une vision vraie et à sa mesure du monde afin qu'il puisse sortir de la confusion entre réel et imaginaire. Cette connaissance profonde du réel va lui servir de tremplin pour extrapoler ce qu'il connaît et essayer de comprendre des phénomènes qui lui sont étrangers.
Comment comprendre la réalité du froid glaciaire? Avoir une idée de la taille de la terre par rapport au soleil? En s'appuyant sur son expérience sensorielle et en extrapolant, en imaginant. L'imagination, dans la pédagogie Montessori, c'est la possibilité pour l'enfant de sortir de son cadre habituel pour se projeter dans des situations qu'ils n'a jamais vécues. 
Le travail sensoriel des années 3-6 ans constitue un socle important. Mais, évidemment, on va y apporter des impressions très fortes, destinées à frapper l'imagination de l'enfant; ce sont les expériences.
Se contenter de donner lecture du Grand Récit de la formation de l'Univers sans faire les expériences, c'est enlever sa substance à ce récit. Car, si l'enfant de 6 ans est beaucoup plus capable de s'accrocher aux mots de notre récit, il va lui manquer les images fortes apportées par les expériences et qui vont, en quelque sorte, lui permettre de vivre cette aventure.

Le plaisir d'expérimenter pour découvrir est très fort en 6-12 
















Le Grand Récit en lui même n'est rien d'autre qu'une belle histoire. Une belle histoire destinée à éveiller l'intérêt de l'enfant, à répondre à une partie de ses questionnements tout en ouvrant la voie à d'autres études. 
Il existe une version appelée "la Fable du Dieu sans main" de ce Récit. Elle est très détaillée mais fait intervenir Dieu et le sentiment religieux. Mario Montessori a proposé une version beaucoup plus courte et laïque de cette histoire. L'une et l'autre version, datent des années 1950 et s'appuient sur les avancées de la science de l'époque.
Les Grands Récits ne sont pas intangibles. Chacune de ces 2 versions donnent un bon exemple de ce qu'est un Grand Récit, de son objectif. Certains lisent l'un de ces 2 récits ou l'apprennent par coeur. Pour ma part, je pense qu'il est plus juste de préparer sa propre version, en modifiant éventuellement quelques détails en fonction de l'avancée de la science. Et surtout, il faut s'en imprégner pour pouvoir se détacher du texte et raconter tout cela dans une atmosphère un peu envoûtante, comme si on racontait un conte de Mille et Unes Nuits.
Je n'ai pas écrit mon récit: j'ai lu et relu les 2 versions "historiques", je me suis beaucoup inspirée de la version de Miss Barbara que j'ai "mixée" avec la version antérieure.

Reste la question des expériences. La proposition actuelle de l'AMI est de faire les expériences au moment même du récit. Le problème et que cela alourdit beaucoup le récit: il s'allonge, il demande une grande logistique et le nombre d'expérience sera forcément assez limité au risque d'une perte d'attention des enfants.
La proposition que j'ai eue en stage est de faire les expériences avec les enfants puis de faire le récit, quitte à le fractionner. Mais le récit devient un peu aride et il est dommage de le segmenter.
J'ai donc choisi une position d'entre deux: commencer par faire faire une série d'expériences sur la matière et ses états puis donner le Grand Récit en une seule fois en y intégrant quelques expériences.

Les expériences que nous avons faites concernaient principalement la matière:
- donner les notions et les propriétés:

  • - des solides: possibilité de prendre dans la main, dureté en général.
  • - des liquides: pas de forme fixe, l'eau déborde d'un récipient, coule sur le côté ou le bas, jamais vers le haut, possibilité de mettre sa main dedans.
  • - des gaz: mise en évidence du gaz (air) présent dans une bouteille "vide" en la mettant dans une bassine remplie d'eau: le bulles qui s'échappent montrent bien qu'il y avait quelque chose dans la bouteille. Possibilité de sentir un gaz par l'odorat (ouvrir une bouteille d'ammoniac, ou plus agréable, d'huile essentielle) ou par le toucher (souffler sur le dos de sa main). Les gaz n'ont pas de forme

- Montrer comment toute matière peut passer d'un état à l'autre selon la température: sur une lampe à alcool chauffer de la cire puis un glaçon jusqu'à évaporation complète.
- Montrer comment les matières s'ordonnent selon leur poids: dans une bassine avec du sable, poser des objets lourds et légers à la surface, couvrir d'un torchon, secouer bien à plat, observer. Dans une éprouvette, verser de l'huile, de l'eau, puis du miel; observer.
- Montrer que ce qui est chaud est plus léger et s'élève: sur un pique à brochette, poser une spirale en bristol. mettre 1 bougie dessous. Observer.
- Montrer que les particules de matière peuvent s'attirer et former de nouvelles substances ou ne pas se combiner: dans un verre d'eau, verser une cuillère de sel, dans un autre, une cuillère de poudre de craie, mélanger puis attendre: le sel s'est dissout, la craie est seulement en suspension puis retombe, elle ne se mélange pas. Sur une assiette, déposer une goutte d'ammoniac, au fond d'un verre, une goutte d'acide chlorhydrique. Retourner le verre sur l'assiette, observer la combinaison des gaz (bien aérer ensuite!). Faire des expériences de magnétisme: mélanger sable et limaille, récupérer la limaille avec un aimant...
-Montrer le phénomène de l'évaporation et de la condensation, la formation de la pluie: utiliser un réchaud, une casserole et une plaque froide  (un couvercle de boite à gâteaux sur lequel je place des glaçons). Au bout d'un moment, les gouttelettes grossissent avant de retomber en pluie. Chauffer une plaque de fer et jeter des gouttelettes d'eau pour voir l'évaporation rapide.

Il y a aussi des expériences destinées juste à donner une image mentale de la formation des étoiles: des petits bouts de papier déchirés à la surface de l'eau dans un saladier. Le léger mouvement sur l'eau met le papier en mouvement. Certains morceaux s'attirent pour former des amas, d'autres se repoussent. Dans une autre expérience, on met des gouttes d'huile d'olive à la surface de l'eau, puis, à l'aide d'une pipette, on verse de l'alcool sur le bord du récipient: les gouttes d'huile se mettent à bouger et celles qui se rencontrent fusionnent.

J'ai présenté ces expériences en plusieurs fois, donnant l'occasion aux enfants de reprendre certaines d'entre elles.

Clémence teste les propriétés de l'eau. G. essaie les mélanges

M. verse les liquides de poids différents

M. A. observe comment les objets se sont répartis dans le sable 

R. teste à son tour l'étagement des liquides de poids différents

S. récupère la limaille de fer  avec un aimant enveloppé dans un tissu.
















Après les séances d'expériences, nous avons choisi une expérience puis nous l'avons dessinée et résumée dans un cahier de TP réservé aux expériences. Au début, il est important de faire les dessins avec les enfants, sinon, ils ne savent généralement pas quoi dessiner.

apprendre à faire un schéma scientifique 
Le cahier d'expériences


Puis, j'ai fait le Grand récit. Pour cela, nous nous sommes installés en cercle sur le sol. J'avais préparé un ballon gonflé et plein de confettis que j'ai fait éclater au moment où j'ai annoncé que soudain, il y eut un point de pure énergie. Les confettis se sont répandus partout sur le sol de notre cercle: voici les particules primordiales! La manipulation a parfaitement rempli son objectif: frapper l'imagination.

Pour donner une image des particules qui se séparent du nuage originel avant de se condenser en étoiles, j'avais une bassine d'eau. J'ai mis la main dedans puis j'ai aspergé un peu d'eau: les gouttelettes qui partent dans toutes les directions donnent l'image de l'expansion des particules avec la création d'îlots de matière (galaxies puis étoiles).

Plus tard, dans le récit, lorsqu'il est question de la vitesse de la lumière, j'avais le globe avec moi pour visualiser le fait que la lumière fait 8 fois le tour du globe en 1 seconde. Les enfants étaient très impressionnés de voir que même autour du minuscule globe, notre main n'était pas assez rapide pour faire 8 tours en 1 seconde.

Lorsque nous avons abordé le rapport de taille entre la terre et le soleil, j'ai utilisé le cube de l'unité et du million du matériel des hiérarchies. Là encore, effet garanti!
Lorsque j'ai parlé des matières qui s'ordonnaient selon leur poids, j'ai repris l'expérience des liquides de poids différents (eau, huile, miel) qui s'ordonnent du plus lourd au moins lourd. Les enfants l'adorent!

Au moment où le récit aborde ce que M. Montessori appelle la "danse des éléments" (les éléments chauds remontent à la surface, se refroidissent puis redescendent au centre où ils se réchauffent avant de remonter), j'ai utilisé une affiche qui fait partie d'une série d'une soixantaine d'affiches destinées à mettre en place un grand nombre de notion de géographie.

la danse des éléments
















Enfin, pour terminer, le récit parle des volcans et j'avais réservé cette expérience pour le grand récit. Dans l'expérience prévue par M. Montessori, il faut un cratère d'argile avec un mélange de bichromate d'ammonium et de souffre. Malheureusement, le bichromate est un produit qui peut présenter quelques dangers et n'est plus en vente libre. J'espère qu'avec le statut d'école, je pourrais en commander chez Jeulin. En attendant, le bon vieux volcan au bicarbonate et vinaigre fait toujours son effet, même auprès des 8 ans!

Il faut du temps pour préparer son Grand Récit, peaufiner les expériences, mais une fois que tout est en place, les enfants sont vraiment captivés et impressionnés par ce récit. Les comparaisons avec des expériences vécues sont très fortes dans l'imagination des enfants. Et pour eux, c'est clair, la formation de l'Univers, c'est fascinant!















samedi 17 septembre 2011

Géométrie: les triangles I


En 3-6 ans, l'enfant a manipulé longuement les formes du cabinet de géométrie: il les a sorties, touchées, fait tourner dans leurs cadres, il les a associées aux cartes des formes pleines, aux contours épais et fins.
Bref, il a acquis une connaissance sensorielle intime avec chaque figure. Puis, nous lui avons apporté le vocabulaire de chaque figure en leçons en 3 temps. Vers 5 ans, les enfants ont donc les pré-requis pour aborder l'étude raisonnée de la géométrie.
Mais en 6-12 ans, certains enfants n'ont pas ces pré-requis, ce qui est le cas de la quasi totalité des enfants de ma classe qui n'ont pas fait le 3-6 ans en cursus Montessori. Dans ce cas, il faut commencer par apporter rapidement cette connaissance.
Nous allons nous servir du cabinet de géométrie et nous allons commencer par les triangles, ce qui nous permettra d'aborder de nombreux travaux avec les triangles constructeurs.

Dans un premier temps, nous allons aborder les noms des triangles par rapport à leur côté: scalène, isocèle, équilatéral. Dans le tiroir des triangles, nous ne nous occuperons donc que des 3 triangles du haut. Nous sortons chaque triangle, montrons à l'enfant les relations de longueur entre les côté et donnons les noms en apportant l'étymologie de ces noms.
Nous faisons un leçon en 3 temps traditionnelle, avec cette différence que comme l'enfant sait lire, nous sortons des billets de lecture que l'enfant place sur les figures, comme prolongation du 2ème temps.
De même, nous sortons tout de suite les cartes des figures pour travailler. En effet, l'enfant de plus de 6 ans est dans une phase où il va rapidement à l'abstraction. La phase concrète est plus rapide qu'en 3-6 ans.


Nous incitons les enfants à dessiner, colorier, voire à découper ces triangles (comme avec les formes à dessin mais en utilisant uniquement le cadre pour que la forme soit parfaitement dessinée) et à écrire leur nom au dessous.

Il n'y a pas lieu d'attendre que le 3ème temps soit acquis pour passer à la suite qui va justement aider l'enfant à fixer les notions: le travail avec les barres des géométrie.

A l'aide des barres, les enfants vont fabriquer des triangles équilatéraux, isocèles et scalènes de dimensions différentes. Cela va permettre de mieux intégrer la notion. Car sinon, l'enfant à tendance à penser que seul le triangle correspondant exactement à celui du cabinet de géométrie est isocèle ou équilatéral...
Les enfants font cela en groupe ce qui permet rapidement d'avoir un tas de triangles et de voir ensemble leur caractéristique. La couleur des barres permet de se rendre compte immédiatement si les côtés sont de même longueur ou non.

  




















Quand les enfants ont terminé de fabriquer des triangles et les ont nommés, j'ai sorti la 1ère boite des triangles constructeurs et je leur ai demandé de dire comment était chaque triangle



Le lendemain, chaque enfant a repris les barres de géométrie pour fabriquer un triangle de chaque sorte puis j'ai présenté la pochette de la nomenclature de géométrie correspondant à cette étude: les triangles particuliers.
Comme dans toutes les autres nomenclatures, l'enfant trouve les dessins non renseignés et des billets à associer et des définitions à trou qu'il fait correspondre à l'image et à un billet.
Si l'enfant ne travaille que sur l'image, il se contrôle sur la frise. Si l'enfant travaille ensemble les images et les définitions, il se contrôle sur le livret.

Sibylle fabrique seule ses triangles pendant que Dya travaille la nomenclature













Enfin, quand les enfants sont à l'aise avec le vocabulaire, ils réalisent eux-même leur livret de géométrie.
Dans ma classe, les enfants avait déjà tous dessiné et colorié les triangles sur des feuilles 14 X 14 cm en début de semaine. Ils n'ont eu qu'à les reprendre. Je leur ai montré comment disposer les feuilles pour écrire au verso de la bonne feuille afin d'avoir les définitions en face des triangles correspondant.
Ensuite, ils choisissent une feuille de papier colorée que nous découpons au massicot. 2 agrafes 2 tard, chaque enfant obtient un beau livret qu'il est fier de ramener chez lui le vendredi. Voici celui de Clémence:


dimanche 11 septembre 2011

L'organisation du travail en 6-12: la feuille de route

L'une des grandes différences entre le 3-6 et le 6-12 en Montessori, c'est que l'enfant doit travailler.
Autant l'enfant de 3-6 ans est libre de "ne rien faire", autant celui de 6-12 ans doit se mettre au travail. Il a le choix de son travail, de son organisation dans la journée.
Le choix de son travail sera également limitée par une donnée importante: l'enfant doit progresser de manière harmonieuse dans les différents domaines prévus. Pas question de privilégier une matière au détriment des autres, ni d'ignorer un domaine. De même, sauf difficulté particulière de l'enfant, on veillera à ce qu'il acquière au moins les connaissances de base prévues par le programme officiel de son pays.
Une formatrice francophone propose même de laisser à disposition des enfants le programme officiel afin qu'ils puissent se rendre compte de leur progression.

Concrètement, comment organiser cela?
De manière quasi-universelle, les classes Montessori 6-12 ans ont adopté le système de la feuille de route.
Que ce soit sous forme de feuille hebdomadaire (le système que j'ai adopté), d'agenda ou de simple cahier, les enfants ont toujours à porté de main un support sur lequel ils notent au fur et à mesure les activités qu'ils ont prises ainsi que les leçons qui ont été données.
La feuille de route permet à l'enfant de se rendre compte par lui-même du travail qu'il a accompli. Elle sert de base pour les entretiens réguliers de l'enfant avec l'éducateur à propos de son travail et elle permet de déterminer conjointement des objectifs à atteindre pour la semaine suivante.
Chez les 9-12 ans, à l'école d'Avignon, les enfants avaient une feuille divisée de 15mn en 15mn. Les enfants indiquaient donc leur travail dans le créneau horaire et en fin de semaine, ils calculaient combien de temps ils avaient passé à faire du Langage, du Calcul, de la Géométrie, de la Géographie, une recherche etc...


Pour la feuille de route hebdomadaire, j'ai choisi une simple feuille A4 que l'enfant plie en 2. Elle est pré-imprimée pour ce qui concerne le nom, la période et la zone des objectifs. Mais ensuite, c'est l'enfant qui trace ses lignes à la règle. Il inscrit la date le matin (elle est disponible sur un tableau dédié et mise à jour tous les matins) puis tous les exercice au fur et à mesure. Au début, il faut régulièrement rappeler à l'enfant de tenir à jour sa feuille de route, l'aider à écrire correctement le nom des activités et même lui rappeler ce qu'il a fait (d'où l'importance de continuer à avoir sa propre feuille d'observation).
Sur la photo, on voit F. qui a sa feuille de route devant lui. Il a noté le travail qu'il a déjà fait avec les chaînes.

samedi 10 septembre 2011

Bienvenue sur mon nouveau blog

Voilà 3 ans et demi que j'ai commencé à tenir le Journal d'Observation Montessori. Plus de 600 billets plus tard, voici que s'ouvre une ère nouvelle: plus d'école à la maison, mais l'ouverture d'une véritable école Montessori à Angers avec 20 enfants, dont 9 en section 6-12 ans.
Après 3 ans et demi de posts sur l'ancien blog, j'ai fait à peu près le tour des activités de 3-6 ans dont on trouve de plus en plus d'exemples sur le net. Mais il n'existe toujours pas beaucoup de références concernant le travail en 6-12 ans. Puisque c'est moi qui prends en charge les "Grands" de l'école, j'ai donc décidé de commencé ce nouveau blog plus spécifiquement dédié aux activités des enfants d'âge primaire.
J'espère que vous y trouverez les informations que vous cherchez.